A chacun son chemin, la liberté se jette
Au delta, au-delà, où l’océan reflète
On dit que tout est grand à y perdre la tête
On y goutte un instant et dedans tout s’émiette
J’ai choisi mon chemin, ma liberté, ma quête
Je ne m’en fais pas pour moi, mais les brebis m’inquiètent
Ici bas elles se gavent de ferrailles, de plastiques
D’art au goût de betterave et d’amours synthétiques
Devant ce grand festin, la liberté regrette
Les brebis ont vomi, l’indigestion les guette
Qui y a-t-il donc après ? Plus rien
Les brebis sont tentées par les sentiers divins
Crapahuter là-haut pendant les transhumances
Dans l’auberge il fait chaud, elles remplissaient leurs panses
De sermons asservissants
Une prière et au lit sans…
Sans s’inquiéter du temps, sans redouter l’errance
Le pasteur rabâchant ses conseils de prudence
Mettez-vous ça dans la tête, les brebis ne sont pas faites
Pour apprécier le large, pour apprendre à voler
Gambader dans les marges, aimer la liberté
Tôt ou tard, tout penaud, on rejoint le troupeau…
A chacun son chemin, la liberté se jette
Au delta, au-delà, où l’océan reflète
On dit que tout est grand à y perdre la tête
On y goutte un instant et dedans tout s’émiette
J’ai choisi mon chemin, ma liberté, ma quête
Je ne m’en fais pas pour moi, mais les brebis m’inquiètent
Ici bas elles se gavent du premier fanatique
Levant le sourcil grave ou le doigt prophétique
Je ne m’en fais pas pour moi, mais les brebis m’inquiètent
On les a déjà vues foncer à l’aveuglette
Quand elles ont peur de tout
Droit dans la gueule du loup
Paroles & Musique: Guillaume Favreau – Mélissmell