Il faut que tu saches
Si la vie c’est de naître ou mourir
Lequel des remords ou des triomphes sont les plus féconds
S’il vaut mieux trouver des réponses ou poser des questions
S’il faut retenir les prénoms puis enterrer les noms
Si c’est perdre son temps qu’espérer la moisson
Saches si la peur est un trésor si la fuite est la mort
Toi qui viendras après moi
Il faut que tu saches
Si l’amour est un ciel ou une prison
Si ton sexe est une fleur un poison ta peau qu’une saison
Tes yeux c’est tu les deux miroirs des phares dans la nuit
Tes mains doivent tenir fermement ou s’ouvrir tendrement
Quel sang irrigue ton coeur si tu détiens celui des autres
Saches s’il faut mieux lâcher prise ou combattre en mordant
Toi qui viendras après moi
Toi il faut que tu saches
Car moi et les miens on n’a pas su
Il faut que tu saches si vaut mieux marcher en aveugle
Ou patient espérant l’inconnu immobile et confiant
Le courage c’est tu de prêter flanc aux brises puis aux griffes
De s’protéger de se cacher du froid puis des attaques
Est-ce la guerre qui répare est-ce la paix qui sépare
Saches si l’enfant y’est plus petit ou ben plus grand que toi
Toi qui viendras après moi
Et si tu m’rejoins dans la pluie d’un jour tu m’diras si tu sais
Ou si comme moi étourdi par le monde par l’ivresse des vues par la folie des tueurs
Dans la chaleur de l’autre étourdi comme moi
Si tu sais toujours pas
Crois comme moi qui cherche à croire
Que l’important c’tait pas d’savoir mais d’jamais oublier d’chercher pour ceux qui viendront après toi
Pour ceux qui viendront après toi
Paroles: René Richard Cyr
Musique: Fred Pellerin