Name Chantal Bou-Hanna
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Il faut tourner la page

Il faut tourner la page Changer de paysage Le pied sur une berge Vierge Il faut tourner la page Toucher l´autre rivage Littoral inconnu Nu Et là, enlacer l´arbre La colonne de marbre Qui fuse dans ...
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Fils d’assassin

Tel père, tel fils !
Aussi vrai qu´il y a une justice,

Quand même, c´est pas facile de venir au monde

Quand le vôtre est un voleur ou un assassin
On a des envies de n´pas bouger, de rester au chaud, de ne rien faire
Déjà honte de ses mains dans le ventre de sa mère
Qu´a fait l´amour avec quelqu´un d´pas bien.
Je suis sûr que le fils d´un assassin
Ça n´a pas de bonnes manières, ses « areuh, areuh »
C´est pas comme les « areuh, areuh » des autres ! Il les retient, déjà sournois.
A l´école, pour faire la ronde, pour tous il est fils d´assassin
Si tous les gars du monde ! C´est pas si facile de trouver une main.
Il ne veut pas grandir trop vite, il se cache hors du temps !
Déjà en fuite, l´air d´être ailleurs,  misérable, soupçonné, !
Déjà coupable ! De toute façon, c´est couru d´avance !
Ton destin est déjà écrit, tu es né graine de potence
Tu finiras comme on t´le dit.
Alors l´enfant est venu, tête basse, tête nue
Devant ces juges de rouge vêtus, sur leurs estrades touchant les nues
L´enfant a dit :
– Pour le bien de la société, pour le bien de l´humanité
Je n´ai plus le droit de me taire, je viens ici reconnaître mon père.
Puisque jamais ne ment la justice, pour ne pas être tel père, tel fils,
S´il vous plaît, je suis fils d´assassin, videz-moi la tête !
Coupez-moi les mains ! Vous avez le droit de vous défendre
Même si pour cela il faut me pendre».
Alors l´avocat s´est penché vers lui et à voix basse lui a dit :
– Mais taisez-vous malheureux ! Taisez-vous et ne restez pas assis !
Debout, debout ! Pour marquer votre déférence ! Il faut marquer la différence.
Eux assis, vous debout ! Mais surtout malheureux, taisez-vous !
Mais nous ne sommes pas là pour te comprendre,
Nous sommes là pour te juger ! Eh oui petit, puisque tu n´as rien à dire.
Tu aurais presque pu ne pas venir s´ils n´avaient pas eu tellement besoin
De ta bonne gueule de futur assassin !
Accusé, sachez-le pour la dernière fois !
Les lois écrites, les lois héréditaires c´est… mais c´est la loi !
Et nul n´est censé ignorer la loi ! Mais que comptez-vous sur vos doigts ?».
Alors l´enfant a dit :
– Nul n´est censé ignorer la loi,
Monsieur le juge sur mes doigts, je comptais mes années d´école.
Peut-être bien que j´ai trop fait la farandole !
Mais de toute manière, ça n´aurait pas été assez
Pour apprendre toutes les lois que vous connaissez
De toute façon, vous avez tracé mon chemin, je suis né fils d´assassin !
Il est quoi le fils de physicien qui a inventé la bombe à neutrons,
La mitrailleuse, le canon ? Il est fils de génie !
Et demain, demain, il sera génie lui-même pour le plus grand bien du genre humain.»
– Allez, allez ! Qu´on emmène l´accusé ! Allez, allez, allez, allez !
Messieurs, il est l´heure d´aller déjeuner !».

 

Paroles : Leny Escudero

 

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Rue de Belleville

Ma rue de Bell’ville
Mon vieux faubourg
Tu dansais tranquille
Sur mes amours,
La vieille rengaine
Des mômes à Poulbot
Fredonnait je t’aime
Au creux d’ton métro.
Ma rue de Bell’ville
Ma vieille cité
Paris s’illumine
Toi seule savais
Planquer tes ruelles
Loin des étrangers
Qui crèchent à Courcelles
Aux Champs Elysées.

Où sont mes rêves de gosse ?
Que sont devenus mes amis ?
Moi j’voulais rouler ma bosse
Mais quand on revient au pays.

Ma rue de Bell’ville
Comme tu as changé
Dieu c’est pas possible
Tu t’es fait saouler
Où sont tes lanternes
J’vois plus qu’du néon
J’ai le cœur en berne
D’un accordéon.
Ma rue de Bell’ville
Mais où t’es ma rue ?
T’es comm’la grand’ville
Tu m’as pas reconnu,
T’as plus de guinguettes
Comme au temps passé
Maintenant à tes fêtes
Faut s’faire inviter.
Ma rue de Bell’ville
Adieu pour toujours
J’pars à la grand’ville
J’reprends mes amours
Aux Champs Elysées
Je n’pourrais sûr’ment
Pas me rappeler
Qu’il y a longtemps.

Ma rue de Bell’ville
Mon vieux faubourg
Tu dansais tranquille
Sur mes amours,
La vieille rengaine
Des mômes à Poulbot
Fredonnait je t’aime
Au creux d’ton métro.
Ma rue de Bell’ville
Ma vieille cité
Paris s’illumine
Toi seule savais
Planquer tes ruelles
Loin des étrangers
Qui crèchent à Courcelles
Aux Champs Elysées.

 Paroles et musique: Leny Escudero

 

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Les mamans dans les squares

Les mamans dans les squares

Avec leurs tout petits

Font de la balançoire,

Comme c’est beau, comme c’est joli

Leurs poitrines gonflées

Pleines de bonheur, pleines de gaieté, 

S’envolent dans les airs…

J’ai du mal à r’garder par terre

 

Moi j’aime bien les mamans

Moi j’aime bien les squares

Mais ce que je préfère oui ce que je préfère

Ce sont les mamans dans les squares 

 

Tout près du tourniquet

Leurs toutes petites robes d’été

Laissent apparaître à chaque passage

De leurs mouflets pas toujours sages

Leurs jolies jambes dénudées

Qui se dévoilent jusqu’au sommet

Et quand le rythme s’accélère

J’ai du mal à r’garder par terre

 

Refrain

 

Mais la cerise sur le gâteau 

La part du lion le boléro

C’est lorsque d’un pas décidé

Elle se dirigent vers le sommet

De celui sur lequel on glisse

La jupe relevée en haut des cuisses

Je voulais parler du toboggan 

Mais là ça d’viendrait trop violent

 

Refrain

 

Alors pour me calmer un peu

Dans le bac à sable je me fais des jeux

Je remplis ma pelle et puis mon seau

Tout en pensant à mes impôts

Lorsque soudain devant moi se dresse

Une vraie panthère une vraie déesse

Qui dans ses bras tient mes enfants

Et qui se fait appeler maman. 

 

Paroles et musique: Vermeulen

Arrangements: Sébastien Souchois

 

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Au comptoir des coudes usés

Aux comptoirs des coudes usés

Nos histoires deviennent légendes

Viens-y vivre avec la bande

Visiter notre musée.

 

Visiter notre musée

Ramène ta poire qu’on t’la fende

Même si t’as l’pépin serré

Les pleurs sont pas à l’amende.

 

Aux comptoirs des coudes usés

L’malheur n’ose plus s’y rendre

On se compte à s’y damner

Pour mourir de rire à s’y pendre.

 

Aux comptoirs des coudes usés

On dégaine sa rengaine

On r’vient boire sa migraine

Sur le cul d’un tabouret.

 

Sur le cul d’un tabouret

Allez c’est ça, à la tienne

T’as l’humour j’ai la santé

Je t’offre un coup et tu payes.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Vingt dieux que la vie est belle

Les troquets du monde entier

Sont des béquilles en bouteille.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Y’a l’envie qui dégouline

Sur le p’tit corps d’une frangine

Venue se boire un café.

 

Venue se boire un café

Mais qui n’a rien à nous dire

On a les yeux démodés

Quand on a le cœur en ruine.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Les dés sont pipés, frangine

Au casino du quartier

C’est l’amour sans caféine

 

Aux comptoirs des coudes usés

C’est dans la brume des clopes

Et dans l’écume des chopes 

Qu’on oublie d’être oublié.

 

Qu’on oublie d’être oublié

On est brouillon, mais qu’importe

Ça sent si bon d’exister

Camille, quand t’ouvres ta porte.

 

Aux comptoirs des coudes usés

De cerise en feuille morte

Ton compte est bon, t’es barré

Pour une saison sans flotte.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Y’a des tauliers qui nous blaguent

Pour que des rires s’attardent

Sur nos lèvres fatiguées.

 

Sur nos lèvres fatiguées

On a plié nos bagages

Pris d’assaut cent mille fois

Un bateau dans les parages.

 

Mais, aux comptoirs des coudes usés

On quitte jamais le rivage

Les comptoirs des coudes usés

Ce sont mes plus beaux voyages

 

Paroles et musique:  Christophe  Gracien

 

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J’ai tant rêvé de toi

J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m’est chère?

J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.

J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps
Sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l’amour et toi, la seule
qui compte aujourd’hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.

J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu’il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu’à être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l’ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.

 Poème de Robert Desnos

Musique: Michel Arbatz

Chanté par Michel Arbatz

 

 

 

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Liberté

   Ne nous parlez plus de héros, ne nous parlez plus de révolution, dites-nous combien ils restent encore ?Vous laissez derrière vous des rêves pillés, des mondes gaspillés, des soleils ...