J’ai relu le grand Meaulnes

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Avant-hier, bêtement, j’ai relu « Le Grand Meaulnes »,
J’ai traqué mon enfance au fil des pages jaunes,
Dans un coin de grenier, j’ai voulu, sans vergogne
Et sans billet, refaire mon voyage en Sologne,
Dans un coin de grenier, j’ai voulu, sans vergogne
Et sans billet refaire mon voyage en Sologne,

Mais j’ai bien, j’ai bien trop lu, trop lu
De livres pour les grands
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu
Par mes livres d’enfants !

Hier matin, je m’embarque, pour un pélerinage,
Vers mes quinze ans blottis dans leur petit village,
Le coeur battant, le long d’un sentier d’haridelles,
J’attends Buffalo Bill sur un coin de margelle,
Le coeur battant, le long d’un sentier d’haridelles,
J’attends Buffalo Bill sur un coin de margelle,

Mais j’ai bien, j’ai bien trop vu, trop vu
De palais formidables
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu
Par mes châteaux de sable !

Aujourd’hui je te parle, comme à une étrangère,
Mon aimée d’autrefois, ma mie, mon écolière,
Et, te disant bonjour, je voudrais, tant et tant,
Te dire que notre amour a encore dix-huit ans,
Et, te disant bonjour, je voudrais, tant et tant,
Te dire que notre amour a encore dix-huit ans,

Mais j’ai bien, bien trop couru, couru
Les filles de passage
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu
Par les dames trop sages !

Demain, je blanchirai, à l’ombre d’un sapin,
De routine en regrets, de regrets en refrains,
Et j’essaierai encore, une dernière fois,
De refaire, à rebours, mon long chemin de croix,
Et j’essaierai encore, une dernière fois,
De refaire, à rebours, mon long chemin de croix,

Mais, je n’aurai jamais pu, non jamais pu
Apprivoiser le Temps
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu,
Que je suis décevant !

 

Paroles: Henri Tachan

Musique: Jean-Paul Roseau

 

Avant-hier, bêtement, j’ai relu « Le Grand Meaulnes »,
J’ai traqué mon enfance au fil des pages jaunes,
Dans un coin de grenier, j’ai voulu, sans vergogne
Et sans billet, refaire mon voyage en Sologne,
Dans un coin de grenier, j’ai voulu, sans vergogne
Et sans billet refaire mon voyage en Sologne,

Mais j’ai bien, j’ai bien trop lu, trop lu
De livres pour les grands
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu
Par mes livres d’enfants !

Hier matin, je m’embarque, pour un pélerinage,
Vers mes quinze ans blottis dans leur petit village,
Le coeur battant, le long d’un sentier d’haridelles,
J’attends Buffalo Bill sur un coin de margelle,
Le coeur battant, le long d’un sentier d’haridelles,
J’attends Buffalo Bill sur un coin de margelle,

Mais j’ai bien, j’ai bien trop vu, trop vu
De palais formidables
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu
Par mes châteaux de sable !

Aujourd’hui je te parle, comme à une étrangère,
Mon aimée d’autrefois, ma mie, mon écolière,
Et, te disant bonjour, je voudrais, tant et tant,
Te dire que notre amour a encore dix-huit ans,
Et, te disant bonjour, je voudrais, tant et tant,
Te dire que notre amour a encore dix-huit ans,

Mais j’ai bien, bien trop couru, couru
Les filles de passage
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu
Par les dames trop sages !

Demain, je blanchirai, à l’ombre d’un sapin,
De routine en regrets, de regrets en refrains,
Et j’essaierai encore, une dernière fois,
De refaire, à rebours, mon long chemin de croix,
Et j’essaierai encore, une dernière fois,
De refaire, à rebours, mon long chemin de croix,

Mais, je n’aurai jamais pu, non jamais pu
Apprivoiser le Temps
Ah ! Dieu, que je suis déçu, déçu,
Que je suis décevant !

 

Paroles: Henri Tachan

Musique: Jean-Paul Roseau

 

Un piano

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Un piano,

C’est tiède comme une femme.

Ca tient les mains au chaud

Et ça tient chaud à l’âme.

 

Un piano,

C’est comme un catafalque,

Ca sent déjà l’encens,

Un Piano,

C’est doux comme du talc.

 

 

Et dedans  dorment les musiciens,

La tête penchée sur des blanches,

Comme un nid blotti dans les branches,

La tête de Jean-Sébastien…

 

Un piano,

Mais oui, c’est transportable,

Un piano,

J’en ai un dans mon ventre,

J’en ai un dans mon cartable,

 

Un piano,

Ca tremble  comme un fanal

Au fond d’une vallée,

Un piano,

C’est long comme un canal.

 

Et dedans se noient les musiciens,

La tête penchée sur des noires,

Ils me racontent leur histoire,

L’histoire de Jean-Sébastien…

 

Un piano,

C’est là comme un ami.

Ça donne son silence,

Ca vous veille la nuit,

 

Un piano,

C’est lourd comme une armoire,

Ça couve la musique,

Ça garde la mémoire…

 

Et dedans, rêvent les musiciens,

La tête penchée sur l’ivoire,

Y a pas besoin de jouer pour voir

La tête de Jean-Sébastien…

 

Au piano,

Je m’y assois souvent,

Sans toucher, sans toucher,

Et j’attends, et j’attends…

 

Qu’ils reviennent les musiciens,

La tête penchée sur la Vie,

Qu’il revienne le souvenir ancien

Des doigts de Dinu Lipatti.

 

Paroles: Henri Tachan

Sur une musique empruntée à Jean-Sébastien Bach 

 

Un piano,

C’est tiède comme une femme.

Ca tient les mains au chaud

Et ça tient chaud à l’âme.

 

Un piano,

C’est comme un catafalque,

Ca sent déjà l’encens,

Un Piano,

C’est doux comme du talc.

 

 

Et dedans  dorment les musiciens,

La tête penchée sur des blanches,

Comme un nid blotti dans les branches,

La tête de Jean-Sébastien…

 

Un piano,

Mais oui, c’est transportable,

Un piano,

J’en ai un dans mon ventre,

J’en ai un dans mon cartable,

 

Un piano,

Ca tremble  comme un fanal

Au fond d’une vallée,

Un piano,

C’est long comme un canal.

 

Et dedans se noient les musiciens,

La tête penchée sur des noires,

Ils me racontent leur histoire,

L’histoire de Jean-Sébastien…

 

Un piano,

C’est là comme un ami.

Ça donne son silence,

Ca vous veille la nuit,

 

Un piano,

C’est lourd comme une armoire,

Ça couve la musique,

Ça garde la mémoire…

 

Et dedans, rêvent les musiciens,

La tête penchée sur l’ivoire,

Y a pas besoin de jouer pour voir

La tête de Jean-Sébastien…

 

Au piano,

Je m’y assois souvent,

Sans toucher, sans toucher,

Et j’attends, et j’attends…

 

Qu’ils reviennent les musiciens,

La tête penchée sur la Vie,

Qu’il revienne le souvenir ancien

Des doigts de Dinu Lipatti.

 

Paroles: Henri Tachan

Sur une musique empruntée à Jean-Sébastien Bach 

 

Le Lapin

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J’avais quinze ans

Et des couleurs,

La rose aux dents,

Le rouge au coeur,

J’avais quinze ans

Et je courais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

J’avais quinze ans

Et quelques fleurs

Serrées dedans

Ma main en sueur,

J’avais quinze ans,

Et je tremblais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

J’avais quinze ans

Et, bien à l’heure,

Sur le cadran

Du Quai aux Fleurs,

J’avais quinze ans

Et j’attendais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

J’avais quinze ans,

Tombent les heures,

Passent les gens,

Coulent les pleurs,

J’avais quinze ans

Et je mourais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

Alors, il est arrivé, mon Lapin

Un Lapin rose et bleu argentin,

Avec aux oreill’es des clochettes,

Au fond des yeux des pâquerettes,

Il a mis dans sa main ma main…

 

Alors, il est arrivé, mon Lapin,

Il m’a dit: « Elle reviendra demain,

Tu sais, peut-être qu’elle est malade,

Qu’elle a trop mangé d’marmelade,

Qu’elle a pas trouvé son chemin… »

 

Alors, il m’a emporté, mon Lapin,

Loin du pays du Premier Chagrin,

Loin du pays des Enfants Sages

Qui n’auront plus jamais d’images,

Qui ne comprendront plus jamais rien…

 

On a tous dans le coeur un Lapin,

Bien caché, bien enfoui dans un coin,

Qui se pointera sans manière

Si t’es un chouïa solitaire,

Qui mettra dans ta main sa main…

 

On a tous dans le coeur un Lapin,

C’est peut-être un’e musique ou un chien

Qui te sauv’era de la fourrière,

Qui te tirera en arrière,

Qui te f’ra un bout du chemin…

 

On a tous dans le coeur un Lapin,

C’est peut-être l’étranger, ton voisin ?…

 

 Paroles et musique: Henri Tachan 

 

J’avais quinze ans

Et des couleurs,

La rose aux dents,

Le rouge au coeur,

J’avais quinze ans

Et je courais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

J’avais quinze ans

Et quelques fleurs

Serrées dedans

Ma main en sueur,

J’avais quinze ans,

Et je tremblais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

J’avais quinze ans

Et, bien à l’heure,

Sur le cadran

Du Quai aux Fleurs,

J’avais quinze ans

Et j’attendais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

J’avais quinze ans,

Tombent les heures,

Passent les gens,

Coulent les pleurs,

J’avais quinze ans

Et je mourais

À mon premier rendez-vous, ce dernier jour de mai…

 

Alors, il est arrivé, mon Lapin

Un Lapin rose et bleu argentin,

Avec aux oreill’es des clochettes,

Au fond des yeux des pâquerettes,

Il a mis dans sa main ma main…

 

Alors, il est arrivé, mon Lapin,

Il m’a dit: « Elle reviendra demain,

Tu sais, peut-être qu’elle est malade,

Qu’elle a trop mangé d’marmelade,

Qu’elle a pas trouvé son chemin… »

 

Alors, il m’a emporté, mon Lapin,

Loin du pays du Premier Chagrin,

Loin du pays des Enfants Sages

Qui n’auront plus jamais d’images,

Qui ne comprendront plus jamais rien…

 

On a tous dans le coeur un Lapin,

Bien caché, bien enfoui dans un coin,

Qui se pointera sans manière

Si t’es un chouïa solitaire,

Qui mettra dans ta main sa main…

 

On a tous dans le coeur un Lapin,

C’est peut-être un’e musique ou un chien

Qui te sauv’era de la fourrière,

Qui te tirera en arrière,

Qui te f’ra un bout du chemin…

 

On a tous dans le coeur un Lapin,

C’est peut-être l’étranger, ton voisin ?…

 

 Paroles et musique: Henri Tachan 

 

Lorsque je serai vieux

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La censure

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L’amour et l’amitié

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Hôtel-Dieu

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