Au comptoir des coudes usés

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Aux comptoirs des coudes usés

Nos histoires deviennent légendes

Viens-y vivre avec la bande

Visiter notre musée.

 

Visiter notre musée

Ramène ta poire qu’on t’la fende

Même si t’as l’pépin serré

Les pleurs sont pas à l’amende.

 

Aux comptoirs des coudes usés

L’malheur n’ose plus s’y rendre

On se compte à s’y damner

Pour mourir de rire à s’y pendre.

 

Aux comptoirs des coudes usés

On dégaine sa rengaine

On r’vient boire sa migraine

Sur le cul d’un tabouret.

 

Sur le cul d’un tabouret

Allez c’est ça, à la tienne

T’as l’humour j’ai la santé

Je t’offre un coup et tu payes.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Vingt dieux que la vie est belle

Les troquets du monde entier

Sont des béquilles en bouteille.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Y’a l’envie qui dégouline

Sur le p’tit corps d’une frangine

Venue se boire un café.

 

Venue se boire un café

Mais qui n’a rien à nous dire

On a les yeux démodés

Quand on a le cœur en ruine.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Les dés sont pipés, frangine

Au casino du quartier

C’est l’amour sans caféine

 

Aux comptoirs des coudes usés

C’est dans la brume des clopes

Et dans l’écume des chopes 

Qu’on oublie d’être oublié.

 

Qu’on oublie d’être oublié

On est brouillon, mais qu’importe

Ça sent si bon d’exister

Camille, quand t’ouvres ta porte.

 

Aux comptoirs des coudes usés

De cerise en feuille morte

Ton compte est bon, t’es barré

Pour une saison sans flotte.

 

Aux comptoirs des coudes usés

Y’a des tauliers qui nous blaguent

Pour que des rires s’attardent

Sur nos lèvres fatiguées.

 

Sur nos lèvres fatiguées

On a plié nos bagages

Pris d’assaut cent mille fois

Un bateau dans les parages.

 

Mais, aux comptoirs des coudes usés

On quitte jamais le rivage

Les comptoirs des coudes usés

Ce sont mes plus beaux voyages

 

Paroles et musique:  Christophe  Gracien

 

J’ai tant rêvé de toi

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J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m’est chère?

J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.

J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps
Sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l’amour et toi, la seule
qui compte aujourd’hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.

J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu’il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu’à être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l’ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.

 Poème de Robert Desnos

Musique: Michel Arbatz

Chanté par Michel Arbatz

 

 

 

Vierzon

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Qui aurait dit qu´un jour, entre deux chansons, Je ferais un détour, pour aller voir Vierzon? Ce que la vie est drôle, quarante ans sans se voir, T´arrive, sans crier gare, et je pleure comme un saule Sur ta vie, sur ma vie. Qui aurait dit au reste, qu´une moitié d´orphelin Que je fus sans ...